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La labellisation Do Good

Questions clés et conseils pour les associations

Décider de labelliser son association est une étape cruciale pour renforcer la confiance des donateurs et optimiser ses pratiques de gestion. Avant de se lancer, chaque organisation à but non lucratif devrait évaluer avec soin sa transparence, identifier ses forces et planifier son parcours d’amélioration continue.

J’ai sollicité Layticia Audibert pour explorer les questions essentielles que toute association devrait se poser avant de viser le prestigieux Label Do Good, ainsi que les barrières courantes et les stratégies pour les surmonter efficacement.

1. Quelques mots sur vous, votre parcours. Pourquoi avez-vous créé Gandee ?

Je m’appelle Layticia Audibert et je suis la fondatrice de Gandee, ainsi que la créatrice du Label Do Good en partenariat avec SGS ICS.

Mon parcours : j’ai commencé ma carrière en tant qu’avocate, puis j’ai exercé pendant 20 ans en tant que directrice juridique, compliance officer et contrôles des risques puis CEO dans une société de gestion d’actif. J’ai toujours été marquée par un engagement profond en faveur de la solidarité et de la responsabilité sociétale. J’ai tout quitté pour créer Gandee, où j’ai pu constater les défis auxquels les associations font face pour gagner la confiance des donateurs. Gandee est là pour répondre à ces défis en offrant une plateforme qui facilite l’engagement des entreprises et des particuliers dans des actions de mécénat significatives et impactantes. Le Label Do Good est né de cette vision, pour apporter transparence, confiance et crédibilité aux organismes à but non lucratif.

2. Qu’est-ce que Do Good ?

Le Label Do Good – Faire le bien et Bien le faire – est une certification innovante et rigoureuse co-développée par Gandee et SGS ICS, leader mondial de l’inspection et de la certification. Ce label a été nourri de la réflexion de groupes de travail composés d’acteurs du monde associatif, dont Antoine Vaccaro en sa qualité d’expert (Président du Cerphi, Président de Force For Good, Co-fondateur de l’Association Française des fundraisers…). Nous voulions créer un label accessible et en phase avec la vie opérationnelle des associations sans leur prendre trop de temps sur leur mission.

Ce label vise à garantir la transparence, la responsabilité et le sérieux des associations, fondations et fonds de dotation. Il repose sur un audit innovant, précis et rapide, basé sur un référentiel de 30 critères, couvrant des aspects tels que la gouvernance, la gestion financière, les ressources humaines, l’impact social et l’écoresponsabilité. Le Label Do Good permet aux organisations d’obtenir une reconnaissance à une, deux ou trois étoiles, selon leur niveau de conformité aux critères exigés. Pour ceux qui ne sont pas encore prêts, Do Good offre par ailleurs une approche progressive avec un niveau intermédiaire « En route vers le label Do Good », permettant aux organisations de s’engager progressivement et de monter en compétence.

3. Pourquoi une association a-t-elle intérêt à être labellisée ? Et pourquoi spécifiquement Do Good ?

Aujourd’hui, le monde associatif souffre d’un manque de confiance répandu : selon des études, 62% des donateurs potentiels hésitent à donner en raison de la méfiance concernant l’utilisation des fonds. L’importance du contrôle est également soulignée : 78% des donateurs pensent que le contrôle des associations limiterait les abus et 77% pensent qu’il améliorerait les pratiques de gestion.

Être labellisée offre ainsi de nombreux avantages pour une association. Le label Do Good renforce la confiance des donateurs et des entreprises mécènes en offrant une transparence et en garantissant une gestion éthique et responsable des fonds. En s’alignant parfaitement avec les objectifs RSE des entreprises, il permet de répondre aux attentes croissantes en matière de responsabilité sociale et environnementale. Enfin, en augmentant la crédibilité et la reconnaissance des organisations, le label Do Good facilite grandement la réussite lors des appels à projet, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités de financement et de partenariat.

Une labélisation permet également aux associations de se diriger vers une plus grande professionnalisation et montée en compétence, en structurant mieux leur vision stratégique, leur gouvernance, leur gestion, et leur démarche RSE. Il permet de donner une photo de la maturité de la structure, grâce à un audit ponctuel. Cette professionnalisation est également un gage de probité attendu par les donateurs et mécènes.

Le Label Do Good se distingue par sa méthode agile et rapide d’audit, adaptée même aux associations intermédiaires voire de petite taille, qui n’auraient pas accès à d’autres labels.

Il est notamment accessible aux associations qui n’ont pas le temps et la ressources en interne pour se diriger vers des labels plus longs mais qui sont confrontées à ces enjeux de confiance. Il peut être un marchepied vers d’autres labels comme Don en Confiance, voire même permettre à des associations de bénéficier d’une double labélisation, ce qui est le cas de certains de nos labélisés.

En effet, développé avec SGS (présent dans plus de 120 bureaux à travers le monde), leader mondial en inspection et certification, Do Good offre une reconnaissance internationale. Cette reconnaissance est encore plus essentielle pour des associations qui ont des interventions à l’étranger. Enfin, SGS, apporte une crédibilité supplémentaire, garantissant que les audits sont menés par des experts reconnus, particulièrement du monde de l’entreprise.

Notre public cible est donc des associations de taille intermédiaire ou celles souhaitant progresser par étapes, cherchant un label reconnu rapidement et avec flexibilité.

4. Quelles questions une organisation à but non lucratif doit-elle se poser avant de se lancer dans une démarche de labellisation Do Good ? Quelles sont les barrières, les freins qu’elle peut rencontrer ? Comment peut-elle les surmonter ?

Avant de se lancer, une organisation doit se poser plusieurs questions clés :

  • Sommes-nous prêts à être transparents sur notre gouvernance et notre gestion financière ?
  • Quels sont nos points forts et nos axes d’amélioration actuels ?
  • Quelle est notre capacité à engager un processus d’amélioration continue ?

Les principales barrières peuvent inclure la peur d’un manque de ressources, la peur de l’audit ou d’une organisation interne insuffisante. Certaines associations se pensent trop petites pour initier une démarche de labélisation. Or, nous avons créé Do Good spécialement pour elles en le rendant accessible quelle que soit la taille de l’association (nous avons des labélisé qui ne compte que 2 salariés voire que des bénévoles). Pour surmonter ces freins, nous sommes par ailleurs en train de préparer des outils pratiques, tels que des guides, pour aider les associations à se préparer efficacement et à répondre aux critères du label.

5. Concrètement, de l’envie de se faire labelliser à l’obtention de la labellisation, quel est le parcours de l’association ? Quelles sont les ressources nécessaires dans le cadre de ce processus ?

Le parcours vers la labellisation Do Good comprend plusieurs étapes :

  1. Candidature : l’association exprime son intérêt et reçoit une fiche de candidature sur le label.
  2. Prise de contact : Un diagnostic initial est réalisé pour identifier le périmètre du label, la date envisagée et répondre aux questions du candidat sur le référentiel.
  3. Audit : L’association bénéficie d’un outil collaboratif pour déposer les documents demandés par le référentiel. A l’issue du dépôt documentaire, un audit est mené par SGS, basé sur un référentiel de 30 critères couvrant tous les aspects de la gestion et de la gouvernance de l’association.
  4. Rapport et recommandations : Un rapport détaillé est fourni, avec des recommandations pour améliorer les pratiques si nécessaire.
  5. Labellisation : En fonction des résultats de l’audit, l’association obtient une, deux ou trois étoiles, avec un kit de communication pour valoriser ce label auprès de ses parties prenantes.

Notre particularité est notre agilité. Nous réalisons l’audit dans les 2 mois de la demande de candidature. Une fois le dépôt documentaire effectué, l’audit est relativement court (entre 1 et 2 jours d’audit maximum en cumulé).

Les ressources nécessaires incluent un temps raisonnable de la part des dirigeants et des responsables administratifs pour préparer les documents requis, ainsi qu’un investissement financier pour couvrir les frais de l’audit et de la labellisation. Le label Do Good propose une tarification adaptée à la taille de l’organisation, rendant le processus accessible même pour les petites structures.

6. Et si vous aviez une astuce à me partager pour que l’asso suive le parcours facilement et soit labellisée « haut la main », quel serait-il ?

Mon astuce principale serait de bien préparer le terrain avant l’audit. Cela signifie :

  • Mettre à jour tous les documents clés en se basant sur le référentiel : statuts, projets associatifs, organigrammes, cartographies des parties prenantes et des risques. L’association peut faire appel à du mécénat de compétence pour être aider sur les points nécessaires.
  • Impliquer votre équipe sur les exigences du label et dans le processus.
  • Engager un processus d’amélioration continue dès le début : ne voyez pas l’audit comme une fin en soi, mais comme une étape dans une démarche de progrès continu.

En suivant ces conseils, l’association sera non seulement prête pour l’audit, mais elle pourra également en tirer des bénéfices durables pour améliorer son impact et sa transparence.

Les associations ayant obtenu le label Do Good témoignent des bénéfices concrets qu’elles ont tirés de cette certification. Elles mentionnent souvent une meilleure organisation interne, une plus grande confiance des donateurs, et une reconnaissance accrue de leurs actions.

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