Quand juillet arrive, beaucoup d’associations lèvent le pied. Les boîtes mail se vident, les équipes se relaient en vacances et le silence s’installe sur les réseaux.
Pourtant, c’est précisément là que se cache une formidable opportunité : celle de transformer l’été en temps fort stratégique pour vos partenariats. Contrairement aux idées reçues, la saison estivale n’est pas une période morte pour le mécénat ; elle est même propice à la différenciation, à la création de liens de proximité et à la prise d’initiative. Car pendant que d’autres patientent jusqu’à la rentrée, les structures les plus agiles peuvent activer de nouveaux mécènes, renforcer leur visibilité et tester des formats innovants. Dans cet article, je vous montre pourquoi et comment capitaliser sur l’été pour faire de la « période creuse » un accélérateur de partenariats durables.
Au sommaire,
- L’été : une saison stratégique pour le mécénat associatif
- 10 associations inspirantes en campagne estivale
- 3 tactiques opérationnelles pour tirer parti de l’été
- Préparer la rentrée… dès maintenant

1. L’été : une saison stratégique pour le mécénat associatif
1.1. Un moment creux pour les entreprises… propice à la réflexion
Contrairement aux idées reçues, l’été n’est pas une période d’inactivité dans le monde économique. Certes, les cadences ralentissent et les réunions s’espacent, mais cette parenthèse offre une opportunité précieuse : celle d’accéder à des interlocuteurs en entreprise dans un climat moins tendu et plus ouvert. En juillet et août, les dirigeants et responsables RSE sont plus enclins à lire une sollicitation originale, à accorder du temps à un échange informel ou à réfléchir à des projets en dehors de la pression habituelle. Ce calme relatif devient un espace propice à la maturation de décisions.
Sur le plan stratégique, cela signifie que vos prises de contact bénéficient d’une attention plus soutenue. Là où un mail noyé dans le flot de septembre est vite oublié, une proposition estivale bien ciblée se démarque. C’est aussi un moment favorable pour initier des rencontres décontractées : petits-déjeuners, visites de terrain, ou rendez-vous virtuels plus souples. Ces échanges peuvent semer les graines d’un partenariat formalisé à la rentrée.
Enfin, dans un contexte de transition écologique et sociale, de nombreuses entreprises cherchent à s’engager localement avec des structures porteuses de sens. En vous positionnant pendant l’été comme un acteur proactif, disponible et constructif, vous occupez un terrain laissé libre par la majorité de vos concurrents. Résultat : une meilleure mémorisation, une première étape relationnelle et un lien émotionnel plus fort dès la reprise de septembre.
1.2. Une baisse d’activité associative… à relativiser
Il est vrai que l’été représente une phase de ralentissement pour nombre de structures associatives, notamment sur le plan administratif. Toutefois, cette réalité cache une autre dynamique : celle des projets opérationnels qui, eux, ne prennent pas de vacances. De nombreuses associations intensifient leur présence sur le terrain durant l’été, notamment dans les secteurs de la solidarité, de l’éducation populaire, de l’environnement ou de l’animation culturelle. Ces projets estivaux sont non seulement actifs, mais aussi très visibles, concrets et porteurs d’impact immédiat.
Par exemple, les colonies apprenantes, les distributions alimentaires, les chantiers participatifs ou les ateliers citoyens organisés en plein air sont autant d’activités qui témoignent de votre utilité sociale en temps réel. C’est l’occasion idéale pour inviter un mécène à voir vos actions sur le terrain, à y participer ou à impliquer ses collaborateurs. L’été devient alors un moment privilégié de contact direct, sans artifice, où la relation peut se nouer autour d’un projet vivant.
Autre avantage : ces formats, souvent plus souples, permettent de tester des partenariats courts ou ciblés. Un sponsor peut être sollicité pour soutenir une action précise, ce qui constitue une porte d’entrée moins engageante qu’un partenariat annuel. Cette approche « test and learn » est particulièrement adaptée à des entreprises locales ou à des fondations cherchant à renouveler leurs pratiques. En résumé, loin d’être une période creuse, l’été peut devenir un terrain fertile pour l’expérimentation et l’amorçage de relations partenariales innovantes.
1.3. Se démarquer en pleine saison creuse
L’un des plus grands atouts de l’été pour les associations est la rareté de la concurrence sur le plan communication. Alors que la majorité des structures lèvent le pied, celles qui prennent la parole se trouvent soudain beaucoup plus visibles. En exploitant ce « silence estival », vous pouvez émerger dans l’espace médiatique, capter l’attention de vos publics cibles — y compris les mécènes — et renforcer votre positionnement en tant qu’acteur dynamique et engagé.
Mais ce n’est pas seulement une question de visibilité. L’été offre aussi un registre narratif unique, plus émotionnel, humain et inspirant. Les valeurs portées par cette saison — partage, solidarité, transmission, nature, bien-être — sont intimement liées aux missions associatives. En misant sur un storytelling estival (témoignages de terrain, séries photo, journaux de bord ou “cartes postales” numériques), vous créez un lien affectif fort avec vos communautés, mécènes compris.
C’est aussi une excellente période pour développer un ton de communication plus personnel et immersif. En montrant les coulisses de vos actions, les visages des bénéficiaires ou les engagements concrets de vos bénévoles, vous construisez un récit incarné qui touche davantage qu’un rapport d’activité. De plus, en amorçant une relation dès l’été, vous pouvez proposer une première action conjointe dès septembre, créant ainsi un effet d’élan et d’anticipation. Se faire remarquer en été, c’est poser les fondations de relations plus solides et durables.
2. Dix associations inspirantes en campagne estivale
2.1. Inspirations concrètes
Voici 10 exemples illustrant comment des associations ont transformé l’été en moteur d’engagement partenarial :
- Secours Populaire organise chaque année les « Journées des Oubliés des vacances» dès mai‑août pour permettre aux enfants défavorisés de partir en vacances, associées à des appels aux dons estivaux ciblés.
- Fondation des Femmes lance durant l’été une grande campagne de sensibilisation et d’appel aux dons pour soutenir les associations de terrain œuvrant auprès des victimes de violences.
- La Tente des Glaneurs, via ses relais locaux comme à Lille, mobilise des partenaires pour la redistribution solidaire des invendus alimentaires en fin de marché, notamment durant l’été, pour renforcer la visibilité locale de mécènes.
- Protection Civile engage ses mécènes pour financer des actions estivales de sécurité civile et de prévention pendant les périodes à risque accru, avec des dons et mécénat de compétences.
- Maewan, active en éducation au développement durable, développe des expéditions estivales sportives mobilisant sponsors partenaires autour du lien nature et éducation.
- Initiatives‑Cœur, parrainé notamment via la course à la voile estivale, engage des sponsors qui génèrent des dons au profit de Mécénat Chirurgie Cardiaque à chaque interaction sur les réseaux sociaux.
- Andantino organise des soirées musicales estivales pour présenter l’Orchestre national de Cannes à des entreprises prospects. L’été est mis à profit pour mobiliser de nouveaux mécènes culturels.
- ATD Quart Monde mène chaque été ses Universités d’été citoyennes, moment clé de visibilité, d’engagement public et de mobilisation partenariale (extrapolé par pratiques sectorielles).
- Petits Frères des Pauvres organisent en été des rencontres conviviales avec des personnes âgées isolées, souvent soutenues par des partenaires locaux (extraction sectorielle France).
- Surfrider Foundation anime chaque été des campagnes « plages propres » mobilisant mécènes privés et volontaires autour de la protection de l’environnement marin.
Chacun de ces exemples illustre une approche saisonnière : la promesse d’un impact visible et immédiat, une communication émotionnelle adaptée à l’été et une opportunité de partenariat innovant.
2.2. Objectifs atteints grâce à l’été
Les campagnes estivales menées par ces associations partagent plusieurs résultats concrets :
- Visibilité accrue : en sollicitant pendant l’été, dans un calendrier moins encombré, elles ont souvent bénéficié d’une moindre concurrence médiatique (ex. Secours Populaire ou Fondation des Femmes), rendant leurs campagnes plus remarquées.
- Nouveaux partenariats engagés : des entreprises locales ou sponsors saisonniers se mobilisent plus facilement pour soutenir une action précise, courte et visible pendant l’été (ex. La Tente des Glaneurs, Initiatives‑Cœur).
- Collectes ciblées et efficaces : campagnes thématiques estivales permettent des appels aux dons plus émotionnels et contextualisés (ex. Mécénat Chirurgie Cardiaque via Initiatives‑Cœur et Fondation des Femmes).
- Engagement participatif : mécénat de compétences ou implication des équipes entreprises sur le terrain pendant l’été (ex. Protection Civile, Maewan) favorisent une appropriation du projet par les mécènes et renforcent leurs liens.
Ces initiatives démontrent que l’été, loin d’être une pause, peut être un accélérateur d’impact, en générant engagement, dons et nouveaux liens partenariaux.
2.3. Leçons à retenir pour votre propre stratégie
Quelles bonnes pratiques tirer de ces campagnes estivales réussies ?
- Ancrage territorial : les actions locales (comme à Lille, Cannes ou sur les plages), en période estivale, créent un lien fort et immédiat avec les partenaires du territoire.
- Storytelling saisonnier : récits authentiques (cartes postales numériques, témoignages de terrain, mini-séries visuelles), adaptés à l’esprit de l’été, renforcent l’émotion et la mémorisation.
- Formats participatifs et inclusifs : événements conviviaux, actions sur le terrain, mécénat de compétences ou d’investissement symbolique permettent aux mécènes de se sentir impliqués concrètement.
- Offre de “test” courte et ciblée : proposer un projet à durée limitée pendant l’été facilite l’engagement d’entreprises cherchant un levier RSE ponctuel, avec une ouverture vers un partenariat plus long terme.
- Effet d’anticipation rentrée : l’été devient un tempo d’amorçage pour une offre de partenariat plus formalisée à la rentrée, avec un terrain déjà préparé.
3. Trois tactiques opérationnelles pour tirer parti de l’été
3.1. Miser sur des événements conviviaux à valeur ajoutée
L’été est une saison propice aux moments informels et conviviaux. C’est donc le moment idéal pour organiser des événements qui combinent visibilité, expérimentation et engagement. Contrairement à des formats formels et institutionnels souvent réservés à l’automne ou à l’hiver, les événements estivaux peuvent jouer la carte de la proximité et de l’expérience terrain.
Quelques exemples efficaces :
- Afterworks solidaires réunissant mécènes potentiels, équipes associatives et bénéficiaires autour d’un moment décontracté.
- Visites terrain en petit comité, sur des lieux d’actions estivales (camps, chantiers participatifs, festivals), permettant aux entreprises de voir concrètement votre impact.
- Événements en partenariat avec les collectivités locales, comme des animations sur des places publiques, des marchés d’été ou des fêtes de quartier.
Ces formats courts, peu coûteux, mais engageants permettent d’associer une entreprise à une action concrète sans attendre la rentrée. Ils favorisent aussi l’émergence d’un lien humain, émotionnel, qui dépasse la simple logique de projet. L’invitation peut être ciblée (RSE, RH, dirigeants), selon vos objectifs.
Enfin, ces événements sont facilement relayables sur les réseaux sociaux, avec une esthétique estivale forte (lumière naturelle, sourires, engagement collectif), idéale pour valoriser vos mécènes et donner envie à d’autres partenaires de vous rejoindre.
3.2. Créer un storytelling saisonnier qui capte l’attention
L’été permet de raconter votre projet autrement. Moins institutionnel, plus incarné, plus proche des émotions. C’est le moment parfait pour renouveler vos formats de communication en associant contenu éditorial et impact visuel.
Le storytelling saisonnier repose sur trois leviers essentiels :
- Des récits centrés sur l’humain : témoignages de bénéficiaires, portraits de bénévoles, récits de journées sur le terrain, avec une tonalité légère, sincère et estivale.
- Une esthétique adaptée : couleurs chaudes, photos en extérieur, ambiances positives, vidéos courtes avec musique entraînante. L’été est propice à des formats narratifs accessibles et visuellement forts.
- Une narration séquencée : au lieu d’une publication unique, misez sur des mini-séries de contenus (ex : “les cartes postales de l’été”, “carnets de bord d’un bénévole”, “un jour avec…”). Ces formats favorisent la fidélisation de l’audience et la mémorisation.
Ce storytelling n’a pas pour seul but d’attirer des dons immédiats. Il permet surtout d’installer une image de marque associative attractive, de rendre visible votre action dans une temporalité plus lente et propice à la réflexion, et de créer un terreau favorable à l’engagement partenarial.
Certaines associations utilisent même l’été pour lancer un appel à mécénat thématique (ex : “soutenez l’été des enfants isolés”) avec une esthétique dédiée. Cette cohérence narrative saisonnière crée un effet “campagne” sans coût important.
3.3. Renforcer vos liens grâce au mécénat de proximité
Le mécénat de proximité est particulièrement efficace en été, pour plusieurs raisons. D’abord parce que les entreprises locales — commerçants, PME, agences, filiales territoriales — sont plus disponibles. Ensuite parce que les actions associatives sont souvent très visibles durant cette période dans l’espace public (plages, marchés, festivals, animations locales).
L’été offre ainsi une opportunité unique de co-construire des partenariats à échelle humaine :
- Proposer à un commerçant de soutenir un événement local (affichage, lots, dons en nature).
- Inviter une entreprise voisine à visiter un projet d’été avec ses équipes.
- Impliquer une PME dans un chantier participatif, un atelier citoyen ou une opération de collecte ponctuelle.
Ce type de mécénat ne demande ni grands budgets, ni longs processus de validation. Il repose sur la relation directe, la confiance et la valorisation mutuelle. C’est aussi un excellent levier pour mobiliser les collaborateurs en format “team building” solidaire, très apprécié durant la période estivale.
Enfin, ces actions sont facilement valorisables pour les entreprises partenaires : elles peuvent communiquer localement sur leur engagement, renforcer leur ancrage territorial et nourrir leur politique RSE.
À moyen terme, ces premières actions locales peuvent servir de base pour élargir le partenariat à la rentrée, avec un projet plus ambitieux.
4. Préparer la rentrée… dès maintenant
4.1. Profiter de l’été pour qualifier vos prospects
L’été est une période précieuse pour faire ce que l’on repousse souvent le reste de l’année : remettre à jour ses fichiers, qualifier ses contacts, relancer intelligemment d’anciens prospects et structurer sa base de données mécènes. En l’absence d’événements institutionnels et sous un rythme moins soutenu, vous pouvez consacrer du temps à votre stratégie relationnelle.
Commencez par trier vos contacts selon trois catégories : partenaires actifs, partenaires dormants, prospects chauds. Pour chacun, posez une action simple à mener durant l’été : un appel de courtoisie, un mail de remerciement, l’envoi d’un article ou d’une newsletter ciblée. Ce sont des gestes faibles en apparence, mais très efficaces pour rouvrir une discussion.
L’été permet aussi de tester des approches plus personnalisées : relance “carte postale” envoyée par mail ou courrier, prise de rendez-vous en terrasse, ou appel informel avec un objectif clair : valider un intérêt, proposer une visite, ou préparer un projet pour la rentrée. Vous pouvez également demander à vos partenaires actuels de vous recommander auprès de leur réseau — un levier souvent sous-exploité.
Enfin, profitez de cette période pour intégrer de nouveaux outils CRM simples si ce n’est pas encore fait. Mieux vaut une base claire avec 50 bons contacts qu’un fichier de 500 adresses non qualifiées !
4.2. Lancer une offre “spéciale rentrée” pour vos mécènes
Une tactique redoutablement efficace consiste à structurer une offre partenariale à activer dès l’été pour préparer un engagement concret à la rentrée. Cette “offre rentrée” repose sur le principe de l’anticipation et s’adresse à des entreprises sélectionnées.
Concrètement, il peut s’agir de :
- La possibilité de soutenir un projet emblématique lancé en septembre.
- Une offre “packagée” mêlant mécénat financier et mécénat de compétence.
L’argument clef : en vous positionnant dès l’été, le partenaire sécurise un projet valorisant, tout en montrant son réactivité et son attachement à l’impact local. Vous créez ainsi une occasion qui stimule la décision.
Cette offre doit être très claire, illustrée par des exemples et chiffrée. Idéalement, elle sera présentée sous forme de support visuel (fiche PDF, mini-site, brochure interactive). Pensez aussi à la relier à une cause saisonnière ou à un enjeu actuel : rentrée solidaire, égalité des chances, transition écologique…
4.3. Poser les bases de partenariats durables
L’été est un moment propice à la construction de relations de fond. Plutôt que de chercher uniquement à finaliser des signatures, profitez de cette période pour initier des premiers contacts solides, poser les jalons d’un futur partenariat et co-construire les bases d’un projet durable.
Vous pouvez, par exemple :
- Proposer un atelier de co-conception dès juillet-août, avec une restitution en septembre.
- Valider ensemble une feuille de route partenariale pendant l’été.
- Lancer une phase pilote, un micro-projet ou une action ponctuelle qui servira de tremplin à une convention formelle plus ambitieuse.
Cette méthode permet de rassurer le mécène (vous avancez sans pression), tout en l’impliquant dans la réflexion. Vous évitez ainsi l’effet “courrier en attente de réponse” de la rentrée et créez un vrai dialogue.
C’est aussi le bon moment pour renforcer vos fondations internes : réviser vos contreparties, structurer vos offres de mécénat, préparer vos outils de reporting. Tout ce travail, souvent négligé, se révèle déterminant une fois la rentrée arrivée.
Agir ainsi, c’est passer d’une logique de “course aux partenariats” à une stratégie de construction relationnelle, pensée sur le long terme ; et c’est souvent ce qui distingue les associations qui fidélisent leurs mécènes de celles qui peinent à les retenir.
Conclusion
L’été est bien plus qu’une simple pause calendaire : c’est une fenêtre stratégique pour les associations prêtes à sortir des sentiers battus. En activant vos partenaires durant cette période réputée “creuse”, vous prenez une longueur d’avance sur la rentrée, vous installez des relations solides dans un contexte plus détendu, et vous vous différenciez dans un espace moins saturé.
Les exemples inspirants d’associations ayant transformé l’été en moteur d’engagement démontrent qu’avec de l’anticipation, une narration adaptée et des formats participatifs, cette saison devient un tremplin puissant. Mieux encore : en misant sur la proximité, la co-construction et l’expérimentation, vous préparez des bases solides pour des partenariats à fort potentiel dès septembre.
Alors, au lieu de lever le pied, faites de l’été votre terrain d’innovation. Parce que c’est souvent quand les autres attendent que les opportunités les plus durables se créent.
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